Les automobilistes doivent aussi regarder à gauche et à droite avant de traverser
Ce matin, en marchant en direction la gare de Lausanne, j’ai traversé un passage pour piétons alors qu’une voiture était arrêtée en mordant sur les lignes jaunes. Juste au moment où je passe devant la voiture, la conductrice démarre et me rentre dedans. Plus de peur que de mal, je continue mon chemin après avoir montré mon mécontentement. C’est malheureusement la quatrième fois qu’un véhicule me heurte à faible vitesse par manque d’attention du conducteur. Il serait bien que les automobilistes appliquent la règle qui consiste à regarder à gauche et à droite avant de démarrer lorsqu’ils se trouvent vers un passage pour piétons.
D’un point de vue juridique, la gravité de la faute d’inattention des automobilistes est considérée comme moindre par rapport à celle des piétons. En effet selon le tribunal fédéral (ATF 115 II 283), le piéton qui s’élance à l’improviste sur la chaussée, sans un regard sur sa gauche, alors qu’il connaît parfaitement les lieux et les conditions de circulation, commet une faute grave, au sens de l’art. 59 al. 1 LCR, même s’il s’engage sur un passage pour piétons. Alors que selon le tribunal fédéral (arrêt 6A.43/2000), la faute d’un conducteur qui a heurté une personne engagée sur un passage pour piétons en ne s’arrêtant pas à temps ne peut être qualifiée de légère (donc moyenne ou grave). Cela est assez surprenant sachant que l’art. 16c al. 1 let. a LCR dit « commet une infraction grave la personne qui en violant gravement les règles de la circulation, met sérieusement en danger la sécurité d’autrui ou en prend le risque ».